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No 63 Art.6 La Chine: ses formations en thé et sa culture

Ses thés de terroir  exquis sont réputés depuis des siècles voir de millénaires,  le thé constitue un important  symbole de culture ancestral, la production agricole est en progression constante, le thé est un produit phare pour la Chine.
Il n’y a pas une semaine sans une référence au thé dans les grands quotidiens, tel que Xin Hua ou China Daily, qui montrent les plantations nouvelles, les villages qui pratiquent encore les méthodes traditionnelles, les jeunes chinois qui apprennent le savoir du thé auprès de maîtres de thé, les étudiantes qui se lancent dans la cueillette, les jeunes étrangers qui eux aussi veulent s’instruire aux sources.

Lorsque le gouvernement a décidé en décembre 2016 d’abolir la certification privée des instructeurs de l’art du thé, cela a crée énormément  de remous au sein de cette filière. Cela devait entrainer l’interdiction d’exercer pour  plusieurs centaines de Maîtres de l’Art du Thé, appartenant au secteur privé et qui avaient jusque là le droit de dispenser le Chayi Jishi.


Selon la presse cette décision visait de limiter  la légitimité  de l’enseignement du thé aux seules instances de l’éducation publique que sont les  universités, les  collèges et les écoles d’enseignement supérieur.
La certification privée de Maître de l’Art du Thé, qui était autorisée depuis 1999 était en effet devenue très populaire et depuis 2006 obligatoire pour exercer une activité professionnelle dans le thé, en contact avec le public. 
Toutefois et selon l’avis de nombreux opérateurs dans ce domaine il y avait parfois certaines inégalités dans la qualité des formations, en sorte qu’une partie des intéressés ont salué cette décision un peu comme un "coup de balai" salutaire. D’autres ont vivement regretté cette rupture, qui risquait d’amener vers une pénurie de personnel qualifié dans un secteur à demande croissante. Il n’y a en effet pas de visite d’entreprise ou d’événement sociétale sans qu’il n’y ait une, deux ou plusieurs agréables jeunes femmes aux tenues à l’ancienne et au gestuel infiniment gracieux pour faire une démonstration de rituel et préparer un thé de qualité.
Sans doute les lobbies du thé se sont beaucoup activés, car la NPT vient d’apprendre que le Conseil d’Etat chinois  a révoqué sa décision et a restauré la certification privée.
Dossier à suivre.

Cela pourrait amener aussi à comparer l’enseignement du thé en Chine avec celui qui est pratiqué dans les marches consommateurs. Il y a là aussi un certain  clivage entre les institutions à la compétence auto proclamée et à but lucratif et l’enseignement dispensé par les grandes sociétés marchandes et/ou les fédérations professionnelles, comme aux USA, au Canada et en Russie entre autres.
Dans de nombreux pays il est possible de choisir une certification payante et  diplômant, en passant par une structure enseignante qui a obtenu un enregistrement auprès de l’administration, la  qualifiante d’enseignant à compétence reconnue.
Une autre solution pour obtenir une bonne crédibilité consiste à demander  une recommandation officielle de la part des instances professionnelles nationales, syndicat ou fédération ou association du thé et des plantes à infusion, qui ont été constituées  dans la plupart des pays européens.
grand choix en occident !!

NB : les cafés fins ont résolue ce problème depuis de longues années, en créant des institutions transnationales pleinement reconnues par la profession, et qui détiennent une légitimité de formation exclusive, bien que très coûteuse, hélas.


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