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N°54 Art.4 "Tous les Thés du Zhejiang"

Cette province du sud qui longe la mer en sortant de Shanghai vers l’ouest est la 5e parmi les grandes provinces du thé de la Chine, avec une production de 168.600 tonnes de thé en 2013.

La capitale, Hangzhou, est célèbre pour la beauté de son merveilleux Lac de L’Ouest, Xi Hu, pour être le quasi terminus du Grand Canal, qui relie Beijing au sud , pour avoir été une capitale impériale sous les Song et puis aussi pour son exquis thé Long Jing.
C’est ici qu’est installé la plus grande société de thé de Chine, le Zhejiang Tea Group, qui exporte plus de 40.000t de thé vert par an.



Selon les informations rapportées par Helen Xu Fei, dans le dernier numéro de STIR, 
 cette province produit surtout des thés de grande consommation, donc des thés verts industriels, notamment sous forme de gun powder : feuilles roulées en billes, et sous forme de  chun mee : petites feuilles torsadées.
En 1978 et afin de faire revivre les grands thés verts célèbres de cette province  l’administration a mis en route un projet de « restauration de nos anciens thés de terroir ».  Et puis un premier concours a eu lieu en 2000, pour sélectionner les plus exquis de ces thés anciens.
Les premières places ont été emportées par
 le Xihu LongJing et par
thés LongJing du printemps

 le Anji Bai Cha, tous les deux originaires des alentours de Hangzhou.
Ces deux thés ont eu alors  une belle promotion et sont depuis quelques années largement connus et commercialisés en Occident.
Rappelons que le thé LongJing a été le premier thé chinois à obtenir une AOC attribué par  l’Union Européenne, c’était en mai 2011.
Voir aussi dans le précédant numéro 53, la NPT de Juin 2015,

Toute une série d’autres thés anciens des différents terroirs du Zhejiang ont également été replantés et remis en valeur.
Parfaitement re introduits sur le marché local et très appréciés par les amateurs de thé chinois,  leur réputation n’a pas encore massivement franchi la frontière et ils ne sont pas encore facile à trouver en France.
Parmi ces thés  figurent :
**le Jing Shan Cha, aux fines feuilles anguleuses et  un peu torsadées est à nouveau cultivé en volume dans le village de Jing Shan, dans la Chaîne Tian Mu à une altitude d’environ 1.300 m. Connu depuis la dynastie des Tang, ces théiers  étaient à l’origine plantés et cueillis  par les moines d’un très important monastère bouddhiste, qui dominait le village. Les annales rapportent par ailleurs, qu’un moine japonais venu étudier au monastère était reparti avec des plants de théier, pour les installer chez lui au Japon.

le Jing Shan Cha
C’est une cueillette fine d’un bourgeon et deux feuilles, un thé vert légèrement torsadé avec une tasse aux notes végétales et discrètement fleuries.
NB : On peut trouver ce thé chez « Thés de Chine », à Paris .

**le Kai Hua Long Ding, un superbe thé vert des collines du nord, aux longues feuilles assez charnues d’un vert intense ;
**le Ping Shui Ri Zhu, des collines autour de Shaoxing, qui a été l’ancêtre des thés  gun powder, puisque c’est ici qu’on avait commencer à rouler les feuilles en petites perles, Zhu…..une manière de procéder qui s’est ensuite largement répandu dans toute la région et aussi dans les autres provinces.
**le Fo Cha de l’île de Putuo shan est en voie de retrouver son lustre, après avoir laissé les plantations à l’abandon pendant des décennies.

La NPT vous présentera les richesses des autres provinces dans ses prochains numéros. 

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