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Le numéro 39 du du 30 Novembre 2013: Le Sommaire

 Art.1) : Les thés fins de Boseong en Corée du Sud.


Art.2) : Les Thés Chagusaba, Préfecture de Shizuoka, Japon.
             Portrait de Daisuke Hirai et Eiji Matsuura


Art.3) : Le 5e World Green Tea Festival au Japon.


Art.4) : Des cosmétiques au thé vert de Shizuoka.


Art.5) : Thé et Science réunis à l’ICOS, au Japon.



Art.6) : La porcelaine blanche de Corée pour le thé.

N°39 Art.1) Les thés fins de Boseong en Corée du Sud.



Visite découverte organisée lors du «  First Korea World Tea Forum » les 26 et 27 Octobre 2013 pour un groupe de délégués  en provenance de 14 pays, Chine, Inde, Vietnam, Indonésie, Taiwan, Turquie, Népal coté producteurs de thé et puis Russie, USA, Royaume Uni, Australie, Singapour, Italie et France coté consommateurs.
Tous bien arrivés à Seoul, avec les décalages horaires habituels, et accueillis par William LEE, le Directeur du World Tea Forum, et son équipe un voyage en car de 5 heures a transporté le groupe dans le SO de la péninsule, la province du Jeollanam-do. Bordant la mer du Japon au SO de la province se trouve  le comté de Boseong qui possède de magnifiques plantations de thé, installées là  depuis plus de 70 ans et à la réputation prestigieuse.
on distingue les plantations en collines

La province possède plus de 2 000ha de théiculture, dont plus de 50% sont situés à Boseong, qui représente ainsi la plus importante zone théicole de la Corée du Sud, avec une production aux alentours de 1 500t de thé par an.
La cueillette y débute en avril,
**avec la première récolte qui a lieu avant le 20 avril, nommée « Woojeon tea », et qui  est qualifié de « exceptional premium tea » ;
**suivi d’une deuxième récolte de fin avril à fin mai, nommée «  Sejak tea » et qualifié de « premium tea »,
**suivi de la troisième collecte de feuilles déjà bien plus matures de juin à aout, nommée « Joongjak tea », et qualifié de « high quality tea »
** et puis une dernière collecte avant l’hiver, nommée « Daejak tea », souvent transformé en thés oxydés, ou thés noirs, et aussi utilisée pour des thés en sachet.
pittoresque et exquis

Afin de faire apprécier ces thés aux visiteurs plusieurs séances de dégustation ont été organisées. Certaines tasses ont alors provoqué des soupirs de délices par la finesse de leurs saveurs et la richesse de leurs notes ainsi que la qualité de la cueillette. Un assortiment de 12 échantillons a été remis à chacun au départ, avec les noms des producteurs et leurs  prix de vente. Sur les 12 thés 11 sont « bio » et vert, un seul thé noir, et les prix s’échelonnent de 130€ à 1 500€ par kg !
Sharyn Johnston, la déléguée australienne, qui a fondé « Australian Tea masters » à Victoria, a déjà dégusté toute la série, en les notant selon ses critères de qualité, un superbe travail.
La NPT vous les présentera plus en détail dés que possible!
crédit photo: Sharyn Johnston

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Suite à l’important renouveau des traditions culturelles coréennes  liées au thé et à une bonne reprise de  la consommation des nouvelles plantations de thé ont été installées sur l’Ile de Jeju, à 150km de la péninsule en direction du Japon. Le terrain volcanique et une très ancienne économie rurale locale se sont avérés très propice  pour le thé. Les méthodes modernes et un équipement mécanisé très performant ont amené rapidement une forte production de thés de qualité dans ces plantations assez jeunes, qui datent des années 1980/90. Cela explique que l’on peut s’y procurer des thés moins chers  que ceux cueillis dans les collines de Boseong , aux méthodes traditionnelles  et transmises depuis plusieurs générations.




Justement  c’est pour valoriser ces derniers que le gouvernement  a octroyé une IGP- Indication Géographique Protégée- aux thés du comté de Boseong en 2009.


A noter que la Corée du Sud a produit  4 500t de thé en 2012 et en importe à peu près autant , chaque année ,notamment de la Chine et du Japon.

N°39 Art.2)LesThés Chagusaba,Préfecture Shizuoka,Japon.


Portrait de Daisuke Hirai et de Eiji Matsuura

Il s’agit d’abord d’un paysage unique, partagé entre champs de thé et prairies naturelles ; de tels endroits où l’environnement n’a pas été modifié par l’homme et est resté en harmonie avec la nature se nomment « satoyama » au Japon et font l’objet d’une attention particulière.
voilà le paysage 

Ici, au pied du Mont Awantake, ces collines autour du village de Higashiyama dans la préfecture de Shizuoka comptent 182,4 ha de cultures de thé qui sont entourées de 129,6 ha de prairie d’herbes hautes. Les agronomes universitaires japonais estiment qu’avant les années 1950 plus de 20% des terres arables du Japon étaient des prairies naturelles qui fournissaient du fourrage au bétail et de l’engrais vert aux cultures. L’industrialisation et l’urbanisation des décennies passées en a éliminé la majeure partie, d’où l’actuelle prise de conscience pour préserver ce qui en reste.
Le village de Higashiyama en est un bel exemple, car lors ce que  le thé s’y est installé il y a environ 130 ans les fermiers avaient toujours veillé à garder un équilibre entre les surfaces à thé et les prairies aux alentours, pour en faire de l’engrais vert pour le thé.
les pentes du Mont Awantake

Cette pratique, que les Anglais appellent « mulching », est très ancienne et consiste à couper les hautes herbes à l’automne, les hacher menues et puis en recouvrir le sol  des sillons entre les rangs de théiers. Cette sorte de paille hachée retient l’humidité, protège le sol de l’érosion, capte l’engrais et puis se décompose pendant l’hiver pour nourrir les théiers.
La Préfecture de Shizuoka a donc déposé un dossier auprès de la FAO pour faire reconnaître ce « Chagusaba » en tant que GIAHS-  en traduction libre : patrimoine de pratiques agricoles reconnu à l’échelle mondial.
NB : le Bocage Breton avec ses murets de dalles granitiques a été classé en  GIAHS.
Chagusaba signifie « prairies semi-naturelles » entourant les théiers. C’est pour rendre visible leur engagement que les fermiers de Higashiyama ont planté une haie de cyprès en 1983 qui dessine le caractère « cha » et que l’on voit de très loin. Cette communauté de théiculteurs est limitée à 90 familles, qui se partagent cette surface assez étroite au pied du Mont Awantake. Leurs grands pères, les awawaccos étaient les pionniers du fukamuchi sencha, un sencha à l’étuvage prolongé, d’un vert profond et à la tasse d’un umami intense.
la jeune génération

Daisuke Hirai et Eiji Matsuura font partie de la jeune génération ; ils appartiennent à un groupe de 28 familles qui possèdent ensemble une usine de transformation, où ils manufacturent au fil des saisons et des cueillettes du Shin Cha, du Fukamuchi Sencha , du Hoji Cha  et même des thés oxydés. Lors de la O-Cha Green Tea Fair passée les deux jeunes ont proposé une dégustation raffinée et très originale de leurs différents thés, La communication a été difficile, car aucun d’eux ne parle anglais. Sur la carte de visite par contre on peut constater aussi tôt leur passion pour ce paysage unique à thé et aux thés exceptionnels dont ils jouissent ; leurs thés  se nomment « Symbiosis Tea » et leur lieu de production « Bio Topia »,  on peut les découvrir sur le site.
le sencha fukamuchi 

En attendant que la FAO donne suite à la demande de classer le « Chagusaba » de Higashiyama, dans le Préfecture de Shizuoka, ces thés méritent d’être connus pour leurs grandes qualités gustatives et leur culture naturelle.


N°39 Art.3)Le 5e World Green Tea Festival au Japon


 C’est en 2013 que ce festival a eu pour la première fois un « volet de printemps » du 2 au 5 mai  et « volet d’automne » du 7 au 10 novembre. Ce volet d’automne vient d’avoir lieu à Shizuoka ville, la capitale de la Préfecture du même nom, qui est la plus grande région productrice de thé du Japon. A 40km du Mont Fuji, que l’on peut apercevoir les jours au ciel clair, Shizuoka ville est maintenant à moins de 2h de Tokyo Narita aéroport, et c’est le quartier de la gare, où s’arrête le Shinkansen, qui est devenu le cœur de la ville.
L’évènement est organisé par la « World green Tea Association » fondée en 2 000 pour promouvoir le thé vert du Japon.
Une série de conférences, accessibles aux professionnels du thé et au grand public s’accompagne d’une importante plateforme commerciale, qui permet aux sociétés de thé, aux producteurs et comptoirs de thé d’exposer leurs produits et de proposer des dégustations.
bel assortiment

 Toutes les régions théicoles sont présentes, il y a des démonstrations de fabrications manuelles et artisanales et il y a également des produits dérivés, comme des cosmétiques au thé ou des alicaments à base de thé.
thés verts au choix

Un étage entier du Palais de Congrès a été réservé aux accessoires, aux arts de la table et aux cérémonies du thé. Potiers et céramistes étaient si nombreux qu’il aurait fallu une journée pour tout voir. Un concours préalable visant à primer les meilleurs qualités et les produits les plus innovants  a permis d’exposer les produits gagnants dans les diverses catégories. 
Dans ce marché très actif, qui produit et consomme principalement des thés verts, les différentes sortes de thé et leurs origines régionales génèrent une vaste offre qui va des thés de grande consommation, quasi tous en sachets, aux thés fins en feuilles, sans oublier le matcha et les thés en poudre culinaires et la panoplie impressionnante des thés en bouteilles et en canettes, prêtes à boire.
les produits gagnants

En plus de leurs environ 90 000t de thés produits chaque année dans l’archipel le Japon importe environ 38 000t de Chine, Taiwan, Indonésie, Vietnam etc. pour satisfaire la demande, ce qui explique la présence de nombreux fournisseur étrangers  à cette foire.
Recensant environ 40% de la surface théicole et 45% de la production de thé du Japon la Préfecture de Shizuoka compte 9 terroirs nommés de thé, qui sont,  : Fuji Numazu, Ihara, Honyama,  Kawane, Tenryu, Ogasa, Kikugawa,  Makinohara et Kakegawa. NB: ctte information provient de M.Teruaki Kazama,  en charge des exportations à la "Japan Green Tea CO, Ltd. ,http://www.jp-greentea.com
La culture du thé locale remonte à l’ère Meiji et a commencé vers 1870. C’est dans le terroir de Kakegawa que se trouve le village de Higashiyama  et le « Chagusaba ».( voir l’article 2 de ce numéro).

C’est lors d’une étude épidémiologique qu’il est apparu que la population de la Préfecture de Shizuoka avait beaucoup moins de cancers de l’estomac que le reste de la population japonaise. Le lien entre ce constat et la forte consommation de thé vert a été rapidement établi et de nombreux laboratoires sont venus s’installer dans la région. Depuis plus de 20 ans Shizuoka est donc aussi  à la pointe de la recherche médicale sur les bienfaits de thé vert et de ses divers composants sur la santé. Ainsi le World Green Tea Festival s’est dés le départ adjoint un congrès scientifique «  sur la culture et la science du thé », ICOS. (voir l’article 5 de ce même numéro).

N°39 Art.4) Des cosmétiques au thé vert de Shizuoka


 La marque « Soh-Cha » expose ses produits sur un grand stand dans cette Foire aux Thés au Palais des Congrès de Shizuoka. Enchantée d’y rencontrer des délégués occidentaux la responsable, Mme. Masako Shindo, à l’Anglais courant, nous propose des échantillons. Elle  nous fait déguster des sticks de « gelé de thé vert », avec un goût agréable mais une sensation moins plaisante quand les lèvres ou la langue rentrent en contact avec la feuille d’aluminium de l’emballage, elle note ces observations
pour la contacter : masacoto_rose25mmy@yahoo.co.jp

Elle nous expose ensuite la nouvelle gamme de produits de beauté, tous fabriqués à partir de feuilles fraîches et/ou d’extraits de feuilles de théier récoltées  localement.
bel étal, prix affichés, documentation à disposition

La plupart des produits sont enrichis avec des huiles, extraits etc. provenant également de cultures locales.
Suite à sa richesse agricole et son importante production de thé, la Préfecture de Shizuoka  concentre un vrai vivier de laboratoires de recherche et de sociétés qui innovent dans le domaine des  alicaments et d’autres produits apportant des bienfaits même en  application externe.
les échantillons

Ainsi « Soh- Cha »  propose une gamme comportant
**un savon faciale pour femmes, préparé à partir de feuilles fraîches de théier, qui apportent leur richesse en catéchines,, vitamine C , saponines et ont ainsi une action nettoyante en douceur et en profondeur. En essayant le mini pain de savon de 30gr , qu’on passe directement sur le visage mouillé, on sent une émulsion onctueuse se former et s’épaissir, qui laisse la peau fraîche, lisse et totalement nette après le rinçage . A noter toutefois, que les peaux des Européennes sont généralement plus fines et moins huileuses que les peaux des Asiatiques ;
** un savon visage et corps pour hommes, préparé avec les mêmes ingrédients de base que ci-dessus, mais enrichi de granules désincrustant et d’extraits de tangerines de Shizuoka, à l’effet désodorisant et rafraîchissant ;
tout est bien expliqué , transparent , professionnel.

**une lotion à l’effet tenseur et hydratant grâce a son enrichissement en huiles de plantes
**un gel hydratant, qui nourrit et apporte des effets anti âge ;
Presque trop beau pour être vrai, mais aussi parfaitement tentant !
La documentation d’accompagnement est rédigée dans un Anglais impeccable et fournit des informations détaillées, notamment une liste complète d’ ingrédients.




N°39 Art.5) Thé et Science réunis à l’ICOS, au Japon.


 Depuis son inauguration en 2001, l’ICOS – « International Conference on O-Cha(Tea) Culture and Science » a tenu congrès tous les trois ans, en 2004, 2007,2010 et puis en novembre 2013, réunissant au fil des années plus de 600 scientifiques, originaires de plus de 17 pays. Le congrès se tient toujours à Shizuoka, le centre de l’industrie Japonaise du thé et de la recherche scientifique sur le thé.
100 pages de science!

La thématique principale de ce congrès passé a été l’observation clinique des effets bénéfiques du thé sur la santé. Des conférences importantes ont porté sur ce sujet et  il y a également eu 60 « posters », des résumés de travaux scientifiques, qui ont été exposés dans une salle annexe.
Une deuxième partie du congrès a porté sur les aspects  agricoles, botaniques et biochimiques de la culture du théier et des procédés de fabrication. Ce domaine très important et très vaste  a réuni 77 « posters » et occupé une journée de présentations.
Il est totalement impossible de résumer ces nombreux travaux, les hypothèses, évaluations et conclusions préliminaires.
Tous les sujets ont été compilés  dans un fascicule de 99 pages, intitulé «  Abstracts ».
De ce congrès il ressort néanmoins que la science progresse, étape par étape, vers une élucidation des divers mécanismes dont on constate les effets bénéfiques depuis de siècles.
science appliquée

Cela notamment en ce qui concerne les effets préventifs du thé, en infusion ou en broyat, vert surtout, mais aussi oxydé, contre
**certains cancers, dont celui du colon
**l’obésité et le diabète
**le syndrome métabolique
**les maladies cardiovasculaires
**certaines maladies neurodégènératives.
Dans cette perspective les agro-botano- bio- chimistes cherchent à augmenter la présence de certains composants en créant de nouveaux cultivars, à enrichir la tasse par certains procédés industriels, à isoler certaines molécules pour les rendre plus facilement ingérable, à utiliser aussi la matière moins noble, les grosses feuilles ou les déchets de l’extraction, pour en extraire les substances utiles.
que du bon dans le thé !!

enrichir et améliorer









Pour ne pas laisser les lecteurs de la NPT trop sur leur faim, voici des liens vers des publications récentes dans le « American Journal of Clinical Nutrition » qui vient de publier 5 résumés importants du dernier « World Tea & Health  Symposium » qui s’est tenu à Washington, USA en septembre 2012.


« Les polyphenols des feuilles de thé pourraient favoriser la perte de poids »
« Le thé pourrait réduire le risque de certains cancers »
« Les catéchines du thé ont une fonction protectrice pour le cœur »
« Les flavonoides du thé pourraient améliorer la densité osseuse »
« Le thé améliore l’humeur, l’attention et la faculté de résoudre des problèmes »


N°39 Art.6) KIM Yik Yung et la porcelaine blanche de Corée.


 Magnifique présent rapporté par les délégués du First Korea World Tea Forum : un service à thé de la célèbre céramiste KIM Yikyung.
service à thé aux lignes épurées

Quel plaisir de s’en servir pour préparer les thés fins de Boseong !

La céramique coréenne est célèbre depuis au moins le 5e siècle, ce qu’attestent les très nombreux fours de la péninsule et l’important commerce des céladons de la dynastie Goryeo (918 à 1392) avec la Chine et le Japon. Ces délicats céladons vert bleutés utilisés par une cour profondément attachée au Bouddhisme ont été remplacés par une pure porcelaine blanche sous la Dynastie Joseon (1392- 1910), tournée vers le Confucianisme.
four ancien en Corée du Sud

Les maîtres potiers coréens étaient si célèbres pour leur art et leur savoir faire, que le Shogun Toyotomi Hideyoshi  avait demandé à se troupes de ramener des familles entières de potiers au retour de son expédition militaire infructueuse en 1598.
C’est ainsi que le clan de Chin avait été délocalisé de force  pour se voir installé  au sud de l’île de Kyushu, ou les maîtres potiers coréens  ont ensuite crée les fours de Satsuma, réputés depuis plus de 500 ans ;( Voir aussi le n° 9 de la NPT du 20/01/2011).
A l’époque les techniques céramiques étaient bien plus développées en Corée qu’au Japon.

Or se tourner à nouveau vers cette porcelaine blanche de la dynastie Joseon a été une décision intuitive prise par l’artiste KIM Yikyung en début de sa carrière, parce qu’elle s’était rendu compte «  que la porcelaine blanche représentait les Coréens ; jadis en Corée on s’habillait en blanc, je veux donc retrouver la blancheur pure du « baekja » de l’époque Joseon ».
l'artiste céramiste

Elle avait été l’élève du célèbre céramiste britannique Bernard Leach, né à Hong Kong et éduqué au Japon, qui s’était tourné vers un art populaire basé sur un artisanat traditionnel ; c’est lui qui l’avait inspirée pour s’attacher à retrouver ce patrimoine ancien pour l’adapter au 20e siècle . Comme à l’époque l’université enseignait les céladons d’inspiration bouddhiste, elle a du défricher seule la re- découverte des techniques anciennes de la porcelaine blanche.
C’est aussi à cette époque ancienne que l’on fabriquait  pour la première fois des porcelaines pour l’usage quotidien.
 C’est donc ainsi que KIM Yikyung a formulé son objectif :
** créer des objets en pure porcelaine blanche,style"baekja"
** aux lignes simples et harmonieuses
** destinés à l’usage de tous les jours
** pour réunir ainsi la praticité à l’esthétique.
 Elle pense qu’il faut « poursuivre dans cette direction. En effet pas utile de préserver des techniques et objets parce qu’ils sont anciens, mais au contraire, les intégrer dans le monde d’aujourd’hui parce qu‘ils représentent les valeurs de la Corée ; cela dit ces valeurs peuvent être partagées avec le monde entier et  en toute simplicité. « 
Un magnifique credo d’artiste !