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N°32 Art.6"Jingdezhen, capitale mondiale de la porcelaine"



 Depuis le début de notre ère, sous la dynastie des Han de l’Est (de l’an 25 à l’an 220) une production artisanale de céramiques s’est développée dans une agglomération urbaine nommée alors Xinping , au nord ouest de la province du Jiangxi. Située au centre d’un dense réseau fluvial cette localité est riche en gisements de kaolin,  matière première indispensable des potiers. Les progrès techniques ont permis de franchir le pas de la production de  céramique vers la production de porcelaine dès la dynastie Song (960 à 1279).
pour situer 
C’est l’empereur des Song, Zhaosheng, du nom de règne « Jingde »qui a décrété en l’an 1004 que désormais toute la porcelaine destinée à la cour impériale sera produite dans cette ville. 
Renommée« Fuliang » à l’époque, la ville a été rapidement rebaptisée et est connue depuis comme Jingdezhen, « la ville de Jingde «  et ce nom est resté inchangé à nos jours.
Le travail intense et la renommée des nombreux fours de Jingdezhen a prospéré ensuite sous la dynastie des Yuan (1271 à 1368) et pris un essor encore plus important sous les Ming (1368 à 1644) avec les célèbres porcelaines «  qing-bai », ce qui veut dire : blanc- bleuté et puis les porcelaines « yin-qing »,ce qui signifie bleu-nuageux, une des glaçures particulières développée à Jingdezhen.
C’est sous les Qing (1644 à 1910) qu’une suite d’administrateurs très talentueux s’est employée à favoriser les recherches de nouvelles technologies afin d’élargir les nuances des tons et visant la mise au point de nouvelles palettes de couleurs.
La beauté des porcelaines atteint un apogée sous le règne de l’empereur Kangxi (1622 à 1722) , qui était contemporain de Louis XIV. C’est aussi depuis le règne de Louis XIV que les importations de porcelaines de Chine, appelées « Chine de commande », ne cessent de croître.
Qing, musée Flagstaff à HongKong

Appelées « famille verte » et « famille rose » selon leur tons de couleur dominants ces porcelaines ne devaient  manquer sur aucune des  tables élégantes et princières en France. Présentées principalement comme théières et coupes ces vraies œuvres d’art étaient bien évidemment tous décorées et peintes à la main.
Les nouvelles techniques ont porté le nombre de couleurs de trois : rouge, vert et jaune à cinq, en ajoutant le bleu et le noir : c’était donc des pièces « wu-cai » , à cinq couleurs.



Une autre glaçure typique a été développée sous le règne de Kangxi, les pièces « ying- cai » aux couleurs de brillance éclatante.
Qing, musée Flagstaff

De nombreux musées en Europe en possèdent de belles collections  et les expos « le Thé » à Guimet et « Saveurs du Palais «  au Quai d’Orsay ont montré quelques unes de ces merveilles.
Avec une demande soutenu sur le marché domestique même, les manufactures de Jingdezhen ont augmenté leur production mais aussi leurs prix.



pièces de Jingdezhen contemporaines  chez "Thés de Chine"

NB : Chez « Thés de Chine » on peut encore trouver des belles théières et coupes, toutes peintes à la main, que Vivien Messavant a su acheter judicieusement dans les stocks  il y a déjà quelques années et qui sont de ce fait restées  abordables.
et toutes peintes à la main 


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