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N°31 Art.3"Les thés du Japon- nouvelles tendances"



 Cela va bientôt faire deux ans que la catastrophe de Fukushima a secoué le Japon ; heureusement les contrôles rigoureux et l’éloignement des champs de thé de la centrale nucléaire ont permis aux exportateurs japonais de garder le cap.
champs de thé au pieds du Fuji san

La communication très proactive et très transparente de la « Japan Tea Exporters Association », gérée par son VP Kotaro Tanimoto, a grandement contribué au maintien des ventes des thés à l’extérieur de son pays.
L’excellent « Guide des thés du Japon » de Valérie Douniaux  a permis d’élargir les connaissances des amateurs de thé francophones pour mieux apprécier les tasses délicieuses en provenance de l’archipel.
Dans toutes  les six régions de production de thé  qui sont, avec leur part du volume,
** Shizuoka avec ca 45%
**Kagoshima avec ca 30%
**Uji, avec ca 15%
et puis les « petites régions que sont
**Miyazaki avec un peu plus de 4%
**Yame avec un peu plus de 3%
**Kumamoto avec un peu plus de 2%
environ 75% des théiers appartiennent à la variété cultivée « Yabukita ».
thés noirs mono cultivar

Toutefois de nombreux autres cultivars ont été développés dans les années 1980 dont notamment le « Yutakamidori », qui est n° 2 avec environ 5% de la production. Avec son intense flaveur de gyokuro il est cultivé surtout pour la production de Kabusecha, du thé ombré.
Il y a ensuite deux cultivars adaptés à la fabrication de thé noir, le « Benihikari » avec une intense saveur d’encense et le « Benihomare », à l’ascendance Inde/Assam ,au rendement très faible mais qui est considéré comme le meilleur thé noir du Japon. Ces deux derniers sont cultivés notamment par une petite coopérative de 16 fermiers dans l’île d’Okinawa ; le first flush d’environ 300kg/an  fait partie des thés les plus chers du Japon.

Parmi les autres cultivars les plus plantés figurent :
**Okuhikari : adapté aux régions plus au nord et en montagne,
**Okumidori : particulièrement bien adapté à la production de Tencha, pour faire du Matcha,
**Tsuyuhikari : avec un rendement élevé,
**Saemidori : sélectionné pour sa teneur élevée en acide aminé, la théanine, et qui supporte bien les températures chaudes des régions plus méridionales,
**Benifukhi : qui contient des catéchines méthylées, auxquelles on attribue un effet préventif contre certaines allergies, dont notamment le rhume des foins.
un thé vert monocultivar


Les nouvelles tendances qui semblent se dessiner sur ce marché de thés de grande qualité sont
**de plus en plus de thés « bio » avec un nombre croissant de plantations qui obtiennent la certification,
**à la place des assemblages habituels quelques thés d’une seule origine, ou « monocultivar »  et qui indiquent, et même revendiquent cette particularité dans leur étiquette.
Il faut noter que les progrès de la science permettent maintenant de déterminer l’ADN des plantes ; il est donc évident qu’une « petite triche » sera vite découverte !
un sencha "bio"




C’est au SIAL qu’une société de thés de Uji, la maison RISHOUEN a proposé des thés fins qui suivent ces nouvelles tendances ; l’étiquetage très complet et transparent  de leurs échantillons permet facilement de se faire une idée de l’originalité et de la qualité de leurs thés.



Il semble certain que  ces thés  » nouvelles tendances » vont plaire aux clients exigeants et aux amateurs avertis.




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